Marche dans le désert Blanc (partie 1)

En février 2007, nous sommes repartis dans le désert: une semaine en Egypte, au désert Blanc. Voyage organisé par Allibert: 7 jours de trekking avec un groupe de 15 amis, un guide, 2 cuisiniers/chauffeurs, 2 chameliers et 5 dromadaires.

Un groupe hyper-sympa, à la bonne humeur inaltérable!

Essam, notre guide, en T-shirt noir; les cuistots, en salopette bleue; les chameliers.


Jeudi 15

Corentin nous conduit (Marina et Xavier, Myriam et Benoît) à Zaventem à 5h30 pour un vol vers le Caire via Zurich. Arrivée vers 14h30 (13h30 heure belge). Pagaille monstre pour le contrôle de police. Il semble que l'ordinateur soit en panne, et les passeports sont estampillés en vrac puis rendus à la criée au milieu de centaines de touristes hagards.  Après deux heures de bousculade nous finissons par récupérer nos passeports grâce à l'intervention énergique de Dominique. Le correspondant d'Allibert est venu nous chercher en minibus et nous conduit à l'hôtel Cairo Khan, au centre-ville.

Notre guide Essam nous rejoint à 19h45 et nous emmène dans un restaurant pas loin où, dans une grande salle éclairée de néons blancs et remplie d'Egyptiens, nous dégustons une multitude de délicieuses spécialités locales arrosées d'eau Nestlé. Après un petit tour dans le quartier nous nous écroulons dans nos lits vers 23h.


Vendredi 16

Lever à 6h30 et départ à 7h30 pour aller voir les pyramides: 2 heures de promenade sur le plateau de Giza. Nous n'avons pas le temps de visiter l'intérieur mais nous faisons le tour des principales pyramides et du Sphinx. A 10h nous reprenons la route vers le sud-ouest. Vers 15h30 nous arrivons à l'oasis de Bahariya (à 350km du Caire) pour le repas, qui a lieu dans un site pittoresque au village de Bawiti. Une dizaine de paillotes sont prévues pour accueillir des écrivains en quête de quiétude. Le soleil brille et la température est idéale. Menu: potage, carbonades, riz, fayots, et riz au lait.

A 17h nous devons quitter cet endroit idyllique pour les 2 dernières heures de route. Le soleil se couche à 18h et c'est dans l'obscurité que nous arrivons à l'endroit où nous attendent les 2 chameliers avec leurs 5 chameaux et les 2 cuistots avec leur gros Toyota 4x4 (à environ 45km avant l'oasis de Farafra). Après le transfert des bagages il reste encore 1h30 de marche pour atteindre l'endroit du bivouac: le cirque d'Akkabat. Nous montons nos tentes et nous nous rassemblons autour du feu pour écouter le guide. Il fait doux (14°C); il n'y a pas de vent et aucun nuage. Le ciel est constellé de myriades d'étoiles. Le souper est prêt: poulet grillé sur le feu et riz; banane. Vers 22h15 nous allons dormir; à la belle étoile pour Myriam et moi. Quel plaisir de s'endormir sous la voûte étoilée!

Samedi 17

La nuit devient très fraîche, mais nous sommes bien couverts. Nous nous éveillons dans un paysage de sable, entre de grosses collines de calcaire que nous ne pouvions apercevoir la veille. Les couleurs sont superbes. Nous nous levons avec le soleil, à 7h. Nous plions la tente; petit-déjeuner copieux; la température commence à monter, et nous nous mettons en route vers 9h.

Nous marchons d'abord entre les collines de calcaire blanc, puis, après une dégringolade dans un défilé très pentu et resserré, dans des dunes de sable jaune. Nous nous arrêtons vers midi dans une large vallée, à Wadi Hinis (Nord), à l'ombre de quelques palmiers rabougris. Les chameliers préparent un repas froid: thon-salade de légumes, fromage, galettes de pain, banane.


Le vent se lève pendant la sieste. Nous nous mettons en route à 14h30 et nous quittons le désert Blanc proprement dit pour marcher à travers une large plaine de sable et de rochers, heureusement avec le vent dans le dos.  Nous aboutissons vers 17h à Abou Hawas, dans une dépression où les nous attendent les 2 cuistots qui ont déjà monté le grand paravent contre le 4x4. Nous montons les tentes et nous nous retrouvons, qui pour jouer au whist, qui pour lire, qui pour bavarder.

A 19h30 souper: potage, pâtes aux légumes, mandarine. Serrés près du feu, nous entonnons quelques chants pour couvrir le bruit du vent qui ne faiblit pas. Myriam et moi décidons de dormir à la belle étoile, mais après 1h de lutte contre le sable qui s'insinue partout, nous jetons l'éponge et nous nous réfugions dans la tente.